vendredi 11 mai 2012

Service now

Le rectorat renonce donc à Service now : nouveau signe d’un certain retour au bon sens. Quand on sait que la licence annuelle de Service now s’élevait à CHF 100'000.- (hors maintenance et développement) et que ce logiciel ne servait qu’à gérer (partiellement !) les absences et à transmettre les demandes d’achat par carte de crédit on se dit que le rectorat est fort sage. Que notre vice-rectrice, rompue au principe de proportionnalité, s’est dit : on ne fait pas venir une grue pour soulever une plume de canard.

Bien sûr, dans le projet développé par le consultant, Service now était promis à un tout autre avenir : il aurait été, selon le bon mot d’un collègue, « l’hygiaphone » à travers lequel toutes les demandes auraient transité et serait devenu un outil de contrôle ultra-puissant. Le consultant avait un puissant fantasme : il rêvait d’un encapsulage généralisé de toutes nos applications dans Service now. Finalement (mais que cette fin fut longue à arriver) c’est le consultant qui a été décapsulé.

Reste un point d’interrogation. Pourquoi donc notre vice-rectrice invoque-t-elle la LIPAD pour justifier cet abandon ? Le Bureau des préposé-es à la protection des données et à la transparence n’avait-il pas donné son agrément en mars 2011 ? Le Règlement d'application de la loi sur l'information du public, l'accès aux documents et la protection des données personnelles (RIPAD A 2 08.01) durcit-il à ce point les contraintes de localisation des données ?

Une chose est sûre : le rectorat préfère noyer le poisson plutôt qu'avouer une erreur...