lundi 26 septembre 2011

Vacance à Unimail

C’est la rentrée ! Pour les étudiants, fini les vacances alors qu’à la bibliothèque, la vacance se prolonge. Ce n’est pas tant que celle-ci date d’hier, mais elle devient de plus en plus symptomatique du fameux syndrome  pas de pilote dans l’avion.  On a beaucoup parlé de new public management durant toute cette restructuration, mais quelle entreprise de plus de 50 personnes peut se passer de réunir les gens pendant plus de 7 mois  pour organiser le travail ??


Eh oui, la dernière séance du personnel Unimail date du 17 février 2011. A ce moment-là, nous voulions encore y croire. Croire qu’on avait un chef, croire que nous avions encore une chance de former une équipe, croire que le rôle et les tâches de chacun s’éclairciraient, croire que nous allions pouvoir maintenir le même niveau de service, etc.


Aujourd’hui, les dégâts humains sont énormes. On se fait prendre à parti au milieu d’un couloir ou entre deux portes pour accepter telle ou telle mission, rendre tel ou tel service. Comme l’a si bien dit notre directrice on joue aux chaises musicales. On simule une concertation en faisant circuler un document tout en insistant sur le fait que nos remarques ne seront prises en compte que  dans la mesure du possible car tout est fait à la va-vite et sans consulter le personnel (résultat : à quoi bon prendre le temps de relire le dit-document ??). Certains collègues sont débordés pendant qu’on retire à d’autres ce qui a fait l’essentiel de leur travail, de leur motivation et de leur expertise durant des années. Les plannings sont en perpétuel mouvement et l’on a oublié jusqu’à la moindre politesse d’avertir une personne avant de changer ses horaires.


Conclusion, les premières fissures au niveau des services peuvent déjà être constatées.

Qui viendra  assainir  ce site avant que la contagion ne s’étende ? Unimail a sans doute multiplié les difficultés (erreur de casting de son responsable, « fusion » de différentes équipes, plusieurs facultés représentées, personnel nombreux, accueil des collègues de Lettres, etc.), mais ne nous y trompons-pas : personne n’est là pour endiguer les dégâts et personne ne prendra la responsabilité de cette débâcle. Il serait naïf de croire que parce que les autres sites sont moins grands, cela se passera mieux. La direction tout comme le projet sont en cause, sans quoi la barre aurait déjà été redressée à Unimail. C’est dommage, cela aurait été l’occasion de venir voir les conséquences de cette réorganisation sur le terrain au lieu de se cantonner aux belles phrases...

mercredi 21 septembre 2011

La Newsletter de la DIS : lettre morte

Or donc nous avons tous reçu la troisième livraison de la Newsletter. Bien mal nommée puisqu’elle devrait se nommer « newsletter de la DIS-Dufour » et non « newsletter des collaboratrices/teurs de la Bibliothèque de l’Unige » tant elle ne reflète pas ce que nous vivons dans les bibliothèques  et tant elle tente d’infuser dans nos veines la nouvelle « culture » de la DIS-Dufour, les nouvelles « valeurs » de la DIS-Dufour.  Pas seulement dans les nôtres d’ailleurs puisque cette newsletter est adressée aussi aux membres des instances de site.  Et c’est bien là l’unique fonction de cette cyberlettre : tenter de faire croire que, malgré des « difficultés » (dont rien ne sera dit) évoquées dans le bulletin météo  (!) qui sert d’éditorial,  la DIS-Dufour a le projet de réorganisation des bibliothèques sous bonne gouvernance. La bonne blague. Les membres des instances de site se laisseront-ils  si facilement berner ? Rien n’est moins sûr.

Comment se goupille cette lettre d’information ? Elle s’ouvre et se ferme sur des textes de Madame Hadengue.  Cette lettre est cadenassée par la directrice qui en contrôle entrée et sortie, veillant à ce que le « vocabulaire contrôlé » du projet – cette langue morte qui plombe le projet depuis le début - soit respecté à la lettre.  Ce qui explique que tout ou presque dans cette lettre est contraint, peu vivant, habité par un désespérant esprit de sérieux : on a l’impression que chaque contributeur y va de son pensum.  Qu’on est loin de la liste de diffusion de la bibliothèque de l’EPFL animée par David Aymonin, espace dans lequel la parole était libre, les échanges féconds et ouverts, les informations riches ! 

Le fossé entre ce qu’affiche la Newsletter et ce qui est vécu dans les bibliothèques est tel qu’il rend vaines toutes les tentatives des équipes d’adhérer à ce projet. Tant que les « difficultés » ne seront pas abordées frontalement, tant que la DIS-Dufour refusera d’admettre que le projet tel que ficelé par le consultant a généré ces difficultés, tant qu’elle ne tentera pas de faire évoluer ce projet, aucune adhésion des équipes ne sera possible.

mardi 6 septembre 2011

A consultant novice, restructuration calamiteuse

Un article paru dans Le Matin de ce dimanche (4 septembre 2011) a retenu toute notre attention. La restructuration de l'Office des migrations y est dépeinte et les parallèles avec notre propre situation sont extrêmement nombreux, comme par exemple:
  • un consultant novice dans le domaine, mais dont l'engagement engendre des coûts faramineux (600'627 francs pour la société Rexult, combien pour Team2Act?);
  • l'obligation pour plus de la moitié des employés de repostuler si ils souhaitaient conserver leur poste;
  • exode massif des cadres, perte de compétences;
  • malgré le licenciement du directeur de l'Office, la situation sera difficile à rétablir, car le mal est déjà fait.

 Office des migrations et bibliothèques de l'Université de Genève, même combat!

jeudi 1 septembre 2011

Le règne de la confusion

Sachant que d'étranges lutins œuvrent sur une énième mouture du désormais célèbre « Référentiel des activités bibliothéconomiques », nous nous sommes demandés si la version en ligne prenait déjà en compte les modifications qui n’ont pas manqué d’y être apportées. Que nenni… la version proposée date d’octobre 2010. 

D’humeur studieuse, nous avons entrepris de lire les fiches correspondant aux postes de coordinateurs/trices. Un peu de « proaction », histoire d’aborder la rentrée avec les qualités qu’on attend de nous.

Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir que les fiches pour la coordination « services transversaux » ressemblent comme des sœurs jumelles à celles de la coordination « services spécialisés ». Nous n'avons pas la berlue, c’est mot pour mot les mêmes missions, rôles et compétences. Donc, si nous comprenons bien, tous les coordinateurs sont censés s’occuper des plannings horaires, assurer la gestion et le traitement des collections, pondre des guides méthodologiques et lancer des appels d’offres pour l’équipement. 

Sur le papier, nos coordinateurs sont interchangeables puisqu’ils n’ont pas de missions distinctes ; dans ce contexte, comment s’étonner que tout le monde fasse un peu de tout et, parfois, n’importe quoi ? La répartition des tâches - pardon, activités - devrait commencer à ce niveau-là avant de ne serait-ce que penser pouvoir répercuter à l'ensemble des bibliothécaires leur mirifique réforme/réorganisation/modernisation/fabulation.