C’est la rentrée ! Pour les étudiants, fini les vacances alors qu’à la bibliothèque, la vacance se prolonge. Ce n’est pas tant que celle-ci date d’hier, mais elle devient de plus en plus symptomatique du fameux syndrome pas de pilote dans l’avion. On a beaucoup parlé de new public management durant toute cette restructuration, mais quelle entreprise de plus de 50 personnes peut se passer de réunir les gens pendant plus de 7 mois pour organiser le travail ??
Eh oui, la dernière séance du personnel Unimail date du 17 février 2011. A ce moment-là, nous voulions encore y croire. Croire qu’on avait un chef, croire que nous avions encore une chance de former une équipe, croire que le rôle et les tâches de chacun s’éclairciraient, croire que nous allions pouvoir maintenir le même niveau de service, etc.
Aujourd’hui, les dégâts humains sont énormes. On se fait prendre à parti au milieu d’un couloir ou entre deux portes pour accepter telle ou telle mission, rendre tel ou tel service. Comme l’a si bien dit notre directrice on joue aux chaises musicales. On simule une concertation en faisant circuler un document tout en insistant sur le fait que nos remarques ne seront prises en compte que dans la mesure du possible car tout est fait à la va-vite et sans consulter le personnel (résultat : à quoi bon prendre le temps de relire le dit-document ??). Certains collègues sont débordés pendant qu’on retire à d’autres ce qui a fait l’essentiel de leur travail, de leur motivation et de leur expertise durant des années. Les plannings sont en perpétuel mouvement et l’on a oublié jusqu’à la moindre politesse d’avertir une personne avant de changer ses horaires.
Conclusion, les premières fissures au niveau des services peuvent déjà être constatées.