lundi 30 mai 2011

La collection « Le masque et la plume » présente « Le mystère du bureau 314 »

Alertés par une fuite de notre Wikileaks local, nous sommes partis sur la piste des locataires du bureau 314 de la DIS.

Saviez-vous que des postes étaient à pourvoir ?

Avez-vous vu des annonces ?

Avez-vous été informés de l’arrivée d’une nouvelle collègue mi-mai? Si oui, savez-vous qui elle est, quelles sont ses missions au sein de la DIS et combien de temps elle y restera ?

Comment son statut de BDA-R (c’est ainsi qu’il apparaît dans l’annuaire de l’Université) s’explique-t-il ?

Saviez-vous que le mystérieux bureau 314 hébergera bientôt un 2ème locataire qui remplacera un membre proche de la direction de la DIS le temps d’un congé maternité ?

Les sites se dépeuplent de professionnels de terrain au bénéfice d’un nouvel étage dans la pyramide selon la DIS. Dans ces conditions, combien de temps pourrons-nous encore assurer nos missions essentielles de services aux usagers ?

Une fois de plus, ce n’est ni par la Newsletter officielle (reçue le 12.05.11), ni par la direction de la DIS que vous êtes informés, mais par le blog ! Ils nous promirent la transparence et la communication… nous avons encore une fois un mystère à résoudre. Gageons que ce ne sera pas le dernier…

jeudi 26 mai 2011

Anecdote révélatrice

Qu'elle ne fut pas notre surprise de recevoir le courriel suivant dans la boîte mail de notre blog:

Bonjour,

Je cherche un contact à la bibliothèque universitaire de Genève dans le contexte suivant :

La Bibliothèque universitaire de Sciences XXX possède des thèses de l'université de Genève datées de 1891 à 1950  (soit env. 3,00 ml représentant 653 documents).
Nous voudrions les proposer à la Bibliothèque universitaire de Genève pour lui permettre de combler des lacunes éventuelles mais je ne parviens pas, sur le site de la bibliothèque à trouver la personne  qui serait l'interlocutrice privilégiée.
Merci de m'indiquer la personne à contacter (responsable des acquisitions par exemple).

Il va de soi que nous nous sommes alors empressés de vérifier si cette collègue française disait vrai. Et qu'avons-nous remarqué? 

  • Pas la moindre adresse électronique de contact, c'est un fait. Le visiteur peut parvenir au numéro de téléphone et à l'adresse postale de la DIS au bout de 3 clics, mais encore faut-il savoir à l'avance ce que cet acronyme signifie.
  • Pas d'organigramme ni d'annuaire répertoriant les personnes à contacter.

Par souci d'objectivité, nous avons vérifié si de telles informations étaient rapidement localisables sur le site de la BCU de Lausanne et sur celui de la BCU de Fribourg. Force est de constater que notre interlocutrice aurait eu plus de réussite chez eux...
Il est paradoxal de constater que ce blog, outil de communication et de réflexion affichant clairement son opposition à la DIS, représente désormais un moyen de contacter cette dernière. Opaque pour son personnel, la DIS serait-elle aussi opaque pour ses usagers?



mercredi 25 mai 2011

Le débrayage dans la presse

De nombreux médias se sont rendus à Uni-Mail pour couvrir le débrayage. Nous apparaissons en page 5 du Courrier, dans la Tribune de Genève en ligne, mais également dans sa version papier, et en page 4 du 20 Minutes. La grève des amendes a également été relayée vendredi par un reportage sur Léman bleu (à partir de la 7e minute).

Crédit photo: Olivier Vogelsang, Tribune de Genève


Par ailleurs, nous avons le plaisir d'annoncer que notre collègue Dominique Marin a été élue à la Commission du personnel. Félicitations pour ce nouveau mandat!

vendredi 20 mai 2011

Commission tripartite


Cette semaine, une grande accélération a été donnée dans la poursuite de nos actions. Tout d'abord la grève des amendes a été lancée et continue jusqu'à nouvel ordre. Nous poursuivons par ailleurs notre campagne d'information à destination de nos usagers avec distribution de tracts sur tous les sites.

Par ailleurs, nos appels au boycott ont été suivis puisque, à l'exception du responsable de site et d'une des coordinatrices, aucun membre du personnel d'Uni-Mail ne s'est déplacé pour rencontrer la vice-rectrice. Nous encourageons nos collègues de Sciences et du CMU à faire de même.

Hier avait lieu la soirée de printemps de l'Université et nous étions nombreux à être présents. Notre distribution de tracts à l'entrée a été bien accueillie, tout comme l'annonce de nos actions. Nous attendions avec grande impatience le discours du recteur, car nous savions que le sujet de la réorganisation allait être abordé. Voici une retranscription, parfois imprécise et nous nous en excusons, de la partie de l'allocution nous concernant.

Vous le savez certainement peut-être, dans le contexte de la réorganisation de la bibliothèque de notre université, on sait qu'elle a été et qu'elle est toujours pour certaines et certains une cause d'inquiétude, j'ai le plaisir de vous annoncer la création d'une commission tripartite de collaboration et de travail pour la réorganisation de cette bibliothèque. 
(ovation du public)
Nous savons que ça a été demandé et c'est d'ailleurs manifestement bien reçu. Et cet espace... donc dans une perspective et je répète que ça a été discuté et négocié... cet espace dans lequel travailleront ensemble des représentants du personnel des bibliothèques,  évidemment, mais aussi des usagers des bibliothèques, qu'il s'agisse d'étudiants ou de représentants du corps académique également et la direction de la Division de l'information scientifique.
D'ailleurs un protocole d'accord va être signé, sera signé la semaine prochaine avec les représentants du personnel qui permettra de concrétiser cette commission et je dois dire que, peut-être comme certains d'entre vous, je suis personnellement très heureux que nous continuions à travailler à la création de cette fantastique bibliothèque de l'Université de Genève.

Nous adressons nos remerciements au recteur qui a compris que le problème ne peut être résolu par des visites sur site et des séances d'information et qui accède enfin à une de nos demandes.

Tant que le protocole d'accord n'est pas signé, les actions continuent. Quittons tous notre poste de travail et réunissons-nous mardi 24 mai à Uni-Mail entre 11h et 13h!

jeudi 19 mai 2011

Halte à la dictature des technocrates!

Après mon appel du 21 février aux usagers de la médiathèque, beaucoup d'entre vous, avez répondu et avez dit l'importance du cinéma documentaire et de fiction pour l'enseignement et la recherche à l'université et je vous en remercie. 

Malgré cela, nos chefs continuent de proposer des traitements aberrants pour la collection de la médiathèque, la mettant en danger de disparition. Pour eux, il est acceptable de prendre le risque de perdre des documents pour économiser sur le temps de travail du personnel. Il est vrai que quand on considère les collections comme des stocks, le regard envers ces collections n'est plus le même. 
Je refuse d'avoir ce regard, j'en ai assez que tous nos actes soient jaugés à l'aune de la rentabilité. D'ailleurs, quelle rentabilité ? Des économies de bout de chandelles! 

Nous avons des films dans notre collection, c'est-à-dire : des regards sur le monde, des prises de conscience, des fenêtres sur le passé, des explications de conflits, des découvertes de personnes et de pays, des appels à l'entente entre les différentes cultures, des occasions de rêver une autre réalité et d'éprouver des sentiments. Ce ne sont pas des vidéocassettes obsolètes, mais des films rares que l'on n'a plus réédités. Ce ne sont pas des DVD-R, repiqués à la télévision, mais des documentaires que l'on ne trouve pas dans le commerce ! Enfin bref, nous offrons de la Culture ! 

Je fais aussi appel à vous, étudiants, qui aimez le cinéma, qui appréciez de pouvoir emprunter des films à la médiathèque. Je pense qu'une bibliothèque comme celle de l'Université de Genève devrait pouvoir vous offrir, pour vous accompagner dans vos études, une collection digne de ce 7ème art, que notre hiérarchie considère encore comme de l'amusement et j'estime que cette collection, si elle mérite d'exister, mérite de bénéficier d'un traitement, qui lui assure visibilité, disponibilité, accessibilité et pérennité. J'aimerais, que dans ce blog, vous apportiez des arguments, (à l'instar du très beau texte de Mme Mironesco, que je remercie ici publiquement, de nous avoir soutenus), pour amener de l'eau au moulin de l'HUMANISME contre la technocratie ambiante. 

En tant que bibliothécaires, nous rassemblons les documents et permettons leur accès aux usagers, avec l'aide des technologies modernes, il va s'en dire, mais au service du contenu ! Faites passer le contenu au second plan, et tout notre métier perd son sens.


Dominique Marin 

mardi 17 mai 2011

La comtesse AdR*** en son domaine

Chapitre 1 : le domaine de la comtesse AdR***

Quand vint pour la Comtesse AdR*** le temps de quitter son domaine elle décida d’y mettre bon ordre. Elle appela son intendante, Mme VHD***, qui, connaissant le caractère de la Comtesse, accourut.
La Comtesse lui dit : « Très chère, mes terres me causent bien du souci, j’ai de beaux domaines mais dispersés ainsi que de charmants lopins : je n’en veux plus qu’un. Et la production est bien trop variée, son coût en est exorbitant, optez pour la monoculture. Débrouillez-vous ».

Mme VHD*** était connue à la ronde pour sa voix douce et son esprit acariâtre ; hormis le soin qu’elle portait à ses chers rosiers elle avait toute ignorance de l’art de cultiver la terre. Elle fit venir auprès d’elle le sieur Q***, fieffé roublard, passé maître dans l’art de rouler dans la farine et bien sûr parfaitement ignare en agriculture. Un sobriquet lui était d’ailleurs attaché : sieur faux Q***.
Elle lui dit : « Monsieur, les terres de la Comtesse AdR*** lui causent bien du souci, elle a plein de terrains et n’en veut plus qu’un. Et la production est bien trop variée, son coût en est exorbitant, optons pour les pommes de terre. Débrouillons-nous. ». Q*** échafauda des plans extravagants, traça des schémas ébouriffants.
Les deux dames applaudirent des deux mains.

Chapitre 2 : la charrue, les bœufs et la chienlit 

 Quand vint le temps du labour et des semailles Mme VHD*** et sieur Q*** convoquèrent les métayers des principaux domaines. Ces derniers, de braves paysans, presque tous plein de bon sens, tiraient des domaines dont ils avaient la charge de jolis rendements, de sorte que les populations alentour n’avaient jamais connu disette et portaient beau teint. Mme VHD*** et sieur Q***  dirent aux métayers : « Désormais, vous ne cultiverez qu’un seul grand champ avec des patates. »  Les métayers tentèrent de timides mises en garde : « Mais la population va se révolter !», « Nous allons épuiser la terre ! », « Le risque de famine est grand ! », « Le terrain, là, au milieu, ne nous appartient pas ! » mais, connaissant le caractère de Mme VHD*** et enivrés, assommés  par la fallacieuse et pernicieuse rhétorique de Q***, bientôt se turent. Ce dernier sortit de sa poche un schéma, le déplia et leur dit : «Voici comment vous allez labourer, la méthode est nouvelle, il suffit de placer la charrue avant les bœufs ». Son schéma était suivi d’un charabia expliquant comment atteler les bœufs, transversalement ou non, à l’aide de bœufs chargés de la coordination.

Bien évidemment aucune terre ne put être labourée. Sur la mauvaise croûte laissée par l’hiver commença à pousser le chiendent et autres mauvaises herbes : la chienlit !

Chapitre 3 : la révolte des boeufs, l'inertie des métayers et le réveil de la population

Chaque jour les bœufs étaient transversalement coordonnés, chaque jour les  attelages s’emberlificotaient , chaque jour, devant la charrue, poussait la chienlit. Les bœufs déprimèrent, nombreux furent ceux qui tombèrent malades, d’autres fuguèrent, les plus vaillants organisèrent la révolte.

Mais que faisaient donc les métayers ? Celui qui s’occupait du plus grand domaine eut la malchance d’être adoubé par Mme VHD***  et commença à maltraiter ses bœufs ; un autre, au contraire, leur donnait le fourrage réservé à l’hiver ; celui qui avait le plus d’amour pour la terre dont il s’occupait quitta, dégoûté, sa métairie ; un autre perdit beaucoup de bœufs, et pas des moindres ; tel autre perdit même sa charrue. Pris dans les rets du désir intraitable (je veux, je veux tout, tout de suite : un affect de nourrisson !) de la Comtesse AdR***, passés sous le joug de l’autoritarisme triste de Mme VHD*** et gavés par les salmigondis du bien nommé Faux Q*** les métayers se résignèrent.
La puissante révolte des bœufs finit par arriver jusqu’aux oreilles de Mme VHD*** et de la Comtesse AdR*** : elles l’ignorèrent, écouter des bœufs, vous n’y pensez pas ; voyant les champs à l’abandon la population commença à gronder : Faux Q*** déguerpit. Elles décidèrent alors de faire le tour du domaine, ce qui ne fit que flatter leur suffisance et les fortifier dans leur déni : à la vision des champs envahis par la chienlit elles s’exclamèrent en chœur : « Cela pousse, cela pousse ! » confondant la fleur du chiendent avec celle de la pomme de terre.


Chapitre 4 : à venir (et pour cause…)

On peut cependant imaginer plusieurs scenarii  …




 

lundi 16 mai 2011

Réponse au rectorat

Suite à un problème technique sur la plateforme qui nous héberge, notre blog a été indisponible quelques jours. 




Genève, le 12 mai 2011


Concerne : votre courrier du 14 avril 2011 à l’ensemble du personnel des bibliothèques



Monsieur le Recteur,
Madame la Vice-rectrice et Messieurs les Vice-recteurs, 


Nous avons pris connaissance du courrier du rectorat du 14 avril 2011 envoyé à l’ensemble du personnel des bibliothèques. Nous accueillons avec une grande satisfaction l’annonce du départ imminent du consultant et espérons que ce départ purifiera le climat délétère que vous évoquez dans ce courrier. Comme demandé dans la Résolution du personnel des bibliothèques de l'Université de Genève du 5 avril 2011 nous attendons encore qu’un bilan critique de son action soit dressé. 

Par ailleurs, la Résolution du 5 avril 2011 n’ayant obtenu aucune autre réponse favorable de votre part, le personnel des bibliothèques a décidé lors de l’Assemblée générale du 18 avril 2011 de poursuivre ses actions afin d’obtenir satisfaction. Parmi les différentes actions planifiées nous vous annonçons d’ores et déjà les deux suivantes :
  • à partir du 17 mai 2011 et jusqu’à nouvel ordre : grève des amendes ;
  • le 24 mai 2011 : débrayage de deux heures dans les bibliothèques de l’Université.
Seule une entrée en matière significative de votre part sur tous les points mentionnés dans notre Résolution pourrait surseoir la mise en œuvre de ces actions. 

Dans l’attente d’une reconsidération de votre part d’une ouverture de négociations collectives, nous vous prions de croire, Monsieur le Recteur, Madame la Vice-rectrice et Messieurs les Vice-recteurs, en l’assurance de notre entier dévouement.

Les délégués du personnel des bibliothèques



Copies à :
Professeur Jean-Marc Triscone
Professeur Bernard Morard
Professeur Eric Wehrli
Professeur Andreas Dettwiler
Professeur Christian Bovet
Professeur Jean-Paul Bronckart
Professeur Lance Hewson
Professeur Jean-Louis Carpentier

jeudi 12 mai 2011

Rapport de force

Notre appel au boycott a porté ses fruits. Aux Bastions, la vice-rectrice, la directrice de la DIS et la responsable des ressources humaines se sont retrouvés devant une audience formée de seulement quatre personnes. Restez mobilisés afin de leur réserver le même accueil sur les autres sites!

Nous avons besoin de soutien dans le rapport de force qui s'est engagé et certains commentaires méritent d'être mis en lumière pour leur pertinence. C'est le cas de celui posté ici, que nous vous recopions ci-dessous:

Anonyme a dit…
Je vais être extrêmement pessimiste, il le faut:

1) Je m'étonne de l'étonnement de certaines et certains sur le déroulement de cette restructuration: si vous suivez l'actualité et connaissez d'autres processus dans d'autres entreprises et services, vous serez étonné-e-s des similitudes !

2) Il s'agit du mode de management et gestion du personnel qui fait fureur actuellement. Ce mode utilise le top-down jusqu'à plus soif. Il prépare ses projets dans le plus grand secret, ne pratique aucun dialogue ni aucune consultation sérieuse, fait faire une partie du travail par des consultants et experts en restructuration qui pratiquent presque partout les mêmes recettes.

3) Dans ce mode de processus, les dirigeants ne sont jamais dupes: ils savent qu'ils vont se mettre le personnel à dos et agissent en conséquence: rétention de l'information, changements annoncés en dernière minute, lorsqu'on ne peut plus rien y faire, pression et menace à l'égard du personnel, stratégie de communication par écran de fumée et beaux slogans et schémas creux pour faire semblant de communiquer.

4) La hiérarchie ne veut surtout pas laisser se déployer une démarche participative: elle sait pertinemment qu'une telle démarche aboutira à un projet radicalement différent que celui qu'elle veut imposer. La hiérarchie, dans le contexte actuel, est toujours sûre qu'elle a raison, parce que ses objectifs ne sont PAS les vôtres !

5) Ses critères n'ont aucunement pour but d'améliorer les prestations aux usagers, ou alors, selon des modèles qu'on lui a imposés. Ses objectifs sont de rationnaliser dans le but de faire des économies budgétaires, et de mettre en place une nouvelle gestion du personnel afin de retirer aux subalternes le maximum d'autonomie et de droit de regard, pour un meilleur contrôle du personnel par toute la hiérarchie.

Une fois que l'on a compris cela, il apparaît évident que seul un rapport de force peut changer les choses; ...la proposition d'être imaginatif, avec la définition d'Einstein, est également une méthode possible: surprenez la hiérarchie par des actions de lutte imaginatives ! Si vous n'y parvenez pas, il faut vraiment mettre de votre côté les usagers, le corps enseignant, les syndicats et les instances politiques, et mettre les pieds au mur.

Autre stratégie possible également: vous inspirer de "L'Éloge de la fuite", d'Henri Laborit: impossible d'écarter l'obstacle ? Eh bien, reculez, refusez le combat, et que chacun-e se protège de son mieux. Les instances dirigeantes n'auront face à elles que le miroir de l'absurdité de leur réforme.

Un regard extérieur qui vous veut du bien.

mardi 10 mai 2011

Aperçu des statistiques

Nous le constatons avec satisfaction depuis sa création, notre blog est lu: plus de 28'000 visites depuis sa création le 11 février 2011. On nous a souvent demandé quels étaient les billets les plus lus, voici donc notre Top 5:

  1. La direction de la DIS a menti à toute la communauté universitaire, lu 847 fois (au passage, merci à Mme Hadengue pour son commentaire qui a fait exploser le nombre de clics),
  2. Pour en sortir..., lu 688 fois,
  3. Prix Champignac de la restructuration, lu 553 fois,
  4. Pourquoi ce blog?, lu 550 fois,
  5. Pourquoi?, lu 536 fois.
Nous le savons également à la lecture des commentaires, notre public est principalement composé des bibliothécaires de l'Université. Ce blog est bien souvent le seul canal dont ils disposent pour obtenir des informations sur cette restructuration, notre hiérarchie étant incapable de communiquer. Mais en regardant la liste des sites d'origine, on constate que l'existence de ce blog a été relayée non seulement par nos soutiens (SSP-VPOD, CUAE) mais également par le biais de médias communautaires, comme Twitter ou Facebook. Et grâce à Jean-Philippe Accart qui a parlé de nous sur son blog, notre adresse a même paru dans la version imprimée de la Tribune de Genève.



Etat au 10 mai 2011


lundi 9 mai 2011

Elections à la Commission du personnel

Dès aujourd'hui et jusqu'au mercredi 18 mai, tous les employés de l'Université ont la possibilité de voter pour élire leurs représentants à la la Commission du personnel. En l'absence d'une commission paritaire, cet organe est le seul, avec l'Assemblée de l'Université, qui permette au personnel administratif et technique (PAT) de dialoguer avec le rectorat. La restructuration que nous subissons et les difficultés que nous rencontrons pour nous faire entendre nous prouvent à quel point il est important d'être représenté dans cette Commission.
C'est pourquoi nous vous demandons de voter pour Dominique Marin, liste 1. Médiathécaire à Uni-Mail, elle oeuvre également comme déléguée du personnel des bibliothèques et aura à coeur de défendre les intérêts du PAT, toutes corporations confondues.
Par ailleurs, nous avons la chance d'être soutenus par Christiane Antoniades qui se présente sur la liste 2 du Corps des collaborateurs et collaboratrices de l’enseignement et de la recherche dont les mandats sont renouvelables sans limite dans le temps. Merci de voter pour elle si vous en avez la possibilité!

vendredi 6 mai 2011

Séances de désinformation

Souvenez-vous, début 2011, des premières séances sur sites menées par le rectorat. Animées par Mme de Ribaupierre ou M. Veuthey (disparu de la surface de la restructuration quelques semaines plus tard), accompagnés du responsable du site concerné et  de représentants des ressources humaines, ces rencontres n'ont été que des séances-alibi visant à rassurer nos soutiens politiques et académiques. A questions claires et précises, réponses vagues et langue de bois qui auront eu pour seul mérite d'alimenter notre Prix Champignac de la restructuration.

Suite à notre dernière résolution dénonçant une fois de plus le manque de transparence et l'absence de processus participatif, le rectorat a pris une série de mesures. La première est la plate-forme questions/réponses. Nous aurions souhaité un outil interactif, à l'image du forum aujourd'hui moribond décrit dans ce commentaire. A la place, on nous propose un outil figé, au contenu filtré, dont la dernière mise à jour date d'il y a exactement un mois.

Et la deuxième mesure se résume donc à une nouvelle série de visites sur site. Nous doutons fortement qu'il y ait quoi que ce soit d'intéressant ou de concret à retirer de ces séances et encourageons nos collègues à signifier leur désapprobation en ne participant pas.

Nous l'avons encore répété le 1er mai : pas de restructuration sans concertation!


jeudi 5 mai 2011

Le 1er mai des bibliothécaires

Les visages ont été floutés afin de préserver l'anonymat des manifestants
Pour la première fois cette année, les bibliothécaires étaient représentés dans le traditionnel cortège du 1er mai.

Depuis le rassemblement au boulevard James Fazy jusqu'au stand du parc des Bastions, nous avons pu constater à quel point la situation de nos bibliothèques ne laisse pas indifférent, de la mère de famille avec poussette au retraité, en passant par l'étudiant ou le travailleur (tous secteurs confondus). 
Nous avons recueilli de nombreux témoignages d'indignation quant au sort réservé à nos bibliothèques, autant que de solidarité avec nos actions de résistance et notre demande de concertation affichée sur notre banderole.

 "J'ai lu l'article dans la Tribune", "J'ai vu le reportage sur Léman bleu", "J'ai signé votre pétition" : la population est au fait de ce qui nous arrive. Constater un tel capital sympathie est un encouragement qui nous a fait chaud au coeur !

Au parc des Bastions, pavoisé, ensoleillé, musical, joyeux et militant, mieux encore qu'en cours de cortège, nous avons pu répondre à de très nombreuses questions : "Qu'est-ce qui  se passe ?", "Mais c'est pas encore fini ce massacre ?", "Ils ont bien reçu la pétition, non ?" , "Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous ?"

Une lettre ouverte à Véronique Hadengue-Dezael a réuni en moins de trois heures quelque trois cents signatures ! Cette lettre constitue une invitation au dialogue et parviendra prochainement à sa destinataire:
Concerne : réorganisation structurelle des bibliothèques de l’Université de Genève
A l’attention de Madame Véronique Hadengue-Dezael, directrice de la Division de l’information scientifique, Université de Genève.
Madame,
Nous, citoyens contribuables, vous demandons instamment d’écouter le personnel des bibliothèques et de travailler dans la concertation et le respect.
Genève, 1er mai 2011

mardi 3 mai 2011

Il y a une année

Il y a une année le rapport du groupe de travail de la Bibliothèque de SES mettait en garde les autorités universitaires du danger que le projet de réorganisation structurelle des bibliothèques faisait courir, en terme de politique informationnelle, à l'Université.
Dans une attitude constructive, et afin d'aider les autorités universitaires à mener à bien leur projet de restructuration des bibliothèques, le rapport mettait en évidence, de façon argumentée, les risques de nature humaine, de nature organisationnelle et de nature financière inhérents à ce projet.
Une année plus tard ce texte reste d'une parfaite pertinence et d'une brûlante actualité.

Rappelons que les responsables de site ont tous approuvé ce rapport tandis que notre direction l'avait accueilli en le qualifiant de "torchon" :

Groupe de travail constitué à la demande de Mme Daisy McAdam, directrice de la
Bibliothèque des SES, composé de :
Gilles Falquet (pt, Président de la Commission BSES), Michelle Bergadaà (po, membre de la

Commission BSES), Daisy McAdam (Dir. BSES), Joëlle Angeloz, Marinette Gilardi-Monnier,
Renato Scariati, (bibl. resp. BSES)
Objet : synthèse du groupe de travail sur la réorganisation des bibliothèques de
l'Université de Genève

Le groupe de travail a eu pour mission d’analyser la future organisation, telle que présentée lors de la séance du 22 avril 2010 au Décanat de la Faculté de SES.
Les éléments factuels portés à la connaissance du groupe de travail semblent démontrer la volonté de mettre en place, dès le 1er mai 2010, une réorganisation des bibliothèques de l’Université de Genève selon le schéma du document intitulé "3-Organisation et gouvernance".
N’ayant pas eu l’occasion de s’exprimer formellement vis-à-vis des éléments contenus dans ce document, les membres de ce groupe de travail indiquent par la présente :
  • leur intérêt pour un projet de réorganisation, tel que déclaré depuis 2000, dans l'Etude Van Dijk,
  • leur désir d’aider les autorités universitaires à mener à bien un projet qui aille dans le sens d’une optimisation financière, d’un service de proximité accru avec l’usager et d’un ancrage déterminé dans les évolutions technologiques,
  • leur conscience que cette synthèse réalisée dans le contexte d’une faculté, celle des SES, ne prétend pas être généralisable à toutes les bibliothèques.
Par conséquent, les auteurs du présent document ne remettent pas en question la manière dont il a été procédé pour décider de ce plan de réorganisation. Il s’agit de présenter brièvement une analyse opportunités / risques de cette décision.

1 – Les soucis de nature humaine
 

Quelle que soit la qualité du projet, sa mise en place appelle :
  • Une compréhension du projet par la direction de la bibliothèque, laquelle va devoir traduire les intentions stratégiques du Rectorat en plans d’action concrets.
  • Que les responsables et spécialistes de secteurs (Service de référence, Formation, Politique des collections, Gestion des collections, Prêt, CALIS, Ressources électroniques, Communication Web) comprennent clairement les implications pragmatiques de la réforme pour leurs champs de responsabilités afin de mettre en place les actions concrètes y afférentes.
  • Que tous les acteurs mobilisés s’approprient collectivement le projet, afin que ce dernier induise la volonté de tous les employés d’exécuter les consignes.
  •  La reconnaissance par tous d’un calendrier raisonnable et explicite, afin que le collaborateur subisse le moins de nuisances possibles durant la période de transition et puisse s’organiser en conséquence.
--> Dans l’état actuel du projet, nous considérons que les risques d’anxiété au travail et de blocage sont très élevés, et ce pour des raisons de communication. Nous demandons qu’une période de transition d’au moins six mois soit dévolue à expliquer les modifications qui affecteront le collaborateur.
 
2 – Les soucis de nature organisationnelle
 
  • L’interdisciplinarité, voire la transdisciplinarité, voire l’holisme, sont les bases fondamentales de la recherche, de la production de connaissance et de sa diffusion dans les champs des sciences économiques et sociales. Le débat mondial aujourd’hui se pose en termes d’ontologie et d’épistémologie.
--> La vision par disciplines, quoique ordonnée et fonctionnelle, présente un danger pour notre réputation internationale et compromet notre insertion dans les réseaux internationaux.
  • Depuis plus de dix ans, notre bibliothèque est reconnue pour avoir choisi, intégré et mis en oeuvre « les compétences informationnelles », qui vont bien au-delà de la mise à disposition de connaissances. Elles reposent sur une co-construction de connaissances avec l’étudiant, et notamment avec le doctorant qui représente la relève.
--> La vision qui nous est présentée, quoique économique sous certains aspects, pourrait être considérée comme une démission de notre mission universitaire centrale, à l’heure où chacun, plus que jamais, a besoin de repères formels durant son parcours.

  • A une époque de mutation (TIC et mondialisation) du savoir, alors que les tendances lourdes annoncent un changement majeur pour les 10 prochaines années, il est fondamental de garder la plus grande proximité avec les professeurs et les chercheurs afin d’être proactifs. Pour exemple, l’étroite collaboration entre 4 des signataires de ce document s’est concrétisée par une publication (La relation éthique-plagiat dans la réalisation des travaux personnels par les étudiants, Université de Genève, mars 2008). Ce document en est à sa troisième réédition afin de répondre à une demande internationale.
--> La vision qui nous est présentée, d’un éclatement de cette proximité, nous fait craindre un manque de réactivité futur par dissolution de ce lien de confiance mutuelle élaboré historiquement au sein de la Faculté SES.

  • L’orientation sur les besoins de l’usager a toujours été le credo de la Bibliothèque. Cette « logique de la demande » est aujourd’hui l’axe dominant du métier. Il est à craindre qu’une « orientation collections », ou logique de l’offre, telle que présentée, aille à l’encontre des pratiques internationales.
--> La vision actuelle nous sera difficile à défendre, par rapport à l’organisation des autres bibliothèques suisses, et surtout dans l’évaluation des classements universitaires internationaux.

3 - Les soucis de nature financière
  
  • Le projet d’un 5ème site (Bibliothèque du Seujet), est une des pierres fondamentales de la réforme. Si pour une raison une autre (ex. manque de budget, opposition, recours...), ce projet ne voyait pas le jour, le temps investi par les parties-prenantes à partir du 1er mai 2010 constituerait une perte sèche.
--> Afin de ne pas courir ce risque, nous considérons qu’il serait sage de n’engager aucun processus de changement avant de savoir que la mise en place de ce 5ème site est assurée.

  • La réforme prévue dans la gestion des collections (macro-classification et gestion dynamique), trouve son origine dans les années ’70 (Slote S.J., Weeding library collections), de l’époque où on assistait à une explosion de la littérature papier, donc, bien avant l’avènement de l’information numérique. Or, à la vitesse des mutations actuelles, cette réforme des collections risque d’être obsolète avant même d’être achevée (i.e. archives ouvertes, périodiques électroniques, e-books …).
--> Nous réitérons notre crainte, et nous demandons un complément de garantie que le travail effectué avec bonne foi par les membres du personnel de la bibliothèque ne soit pas in fine inutile.

4 - En conclusion
 
Les décisions qui devraient être prises en matière de réorganisation des bibliothèques nous semblent risquées pour notre Université. Ces décisions devraient, selon nous, faire l’objet d’une étude complémentaire, notamment sur la base d’éléments que nous avons ébauchés dans cette note.
Il nous semblerait donc sage de prendre quelques mois de plus pour analyser les risques et les opportunités de cette réforme avant de mobiliser tout le personnel.
Nous serons heureux de travailler en toute transparence avec des experts, comme par exemple des bibliothécaires (ex. LERU, IFLA) ou d’autres spécialistes qui pourraient analyser les risques humains, organisationnels et financiers tels qu’ébauchés ci-dessus.
Le groupe de travail demande que le présent document soit distribué dans son intégralité à tous les membres du Conseil participatif, et bien sûr à toute personne intéressée.
 
Séance du 26 avril 2010